«J’ai à peine 20 ans
et je ne sais rien… »

Pour me connaître un peu plus...

J’ai 55 ans et je ne sais toujours rien.
Je vis avec Laetitia depuis 38 ans. J’ai 2 garçons Paul 29 ans et Thomas 25 ans…

C’est difficile pour un type qui déteste parler de lui de décrire son parcours. D’autant qu’il est impossible de s’étaler sur les multiples anecdotes, péripéties, rebondissements qui pimenteraient ce récit. Ces moments là, je nous les garde pour nos futurs moments en face à face. J’ai hâte de connaître les vôtres qui j’en suis certain, sont tout aussi croustillants que les miens. 

Première expérience

Après mon Bac B que j’ai obtenu à la seconde tentative, je savais que je ne voulais pas faire d’études supérieures. Je voulais travailler, tout de suite, pour être libre, autonome…

Après quelques postes de vendeurs pour différents produits, je crée une première entreprise dans l’impression de documents commerciaux. J’ai à peine 20 ans et je ne sais rien. Un client indélicat me passe une commande énorme, et je ne le vois pas venir, il ne me paie pas. Je n’ai aucune trésorerie. La boîte s’écroule. J’ai honte, je fuis sans rien dire à personne. Sans vraiment savoir comment, j’atterris en Guadeloupe. Je croise la route d’un skipper qui cherche des équipiers pour ramener son voilier à Vannes.

Je n’ai jamais navigué, j’embarque.

Une transatlantique de 3 semaines avec 2 types que je ne connais absolument pas sur un Prao construit par le skipper sans aucun confort, barre franche, peu d’instruments… Une retraite « forcée » qui me mettra du plomb dans la tête et me fera me promettre 2 choses :
  • plus jamais je n’abandonnerai
  • plus jamais je ne ferai souffrir mes proches comme cela.
Probablement la genèse de mon accompagnement « Hors Cadre » ?

Arrivé en France à bon port, je me précipite chez les gens à qui je devais de l’argent. Je leur demande d’être patient, mais qu’ils soient rassurés, je les rembourserai. L’un de ces créanciers était un sous-traitant, il aime la démarche, il me propose du travail, j’accepte.

Deuxième expérience

Pendant 5 ans, je fais mes armes dans cette petite entreprise familiale, avec à la tête un mégalomane, pas méchant, mais dangereux pour son entreprise.

L’entreprise double son CA, je gère 85% du business avec des grands comptes nationaux. Quand son père quitte l’entreprise, je propose de racheter ses parts, il me dit: « elles sont à vendre, mais pas à vous ! » Je quitterais l’entreprise 3 mois plus tard.

Nous sommes en juin 1998.

2007-2010 :
Reprises de 3 imprimeries en mauvaise posture, mais complémentaires. C’est à croire que je veux chasser cela de ma mémoire, car sans consulter, je suis incapable de mettre des dates précises sur cette expérience. Une restructuration, « comme on dit», qui a du sens. Un chantier de grande ampleur qui nécessite de gros moyens. Impossible de me couper en 5, je commets une erreur de casting en installant à la direction un binôme composé d’une vermine et d’un mouton.

Devinez lequel a mangé l’autre ?
Après 18 mois de l’installation sur le site unique de production et le dé part précipité de mon binôme, je me rends compte qu’ils ont fait tourné la boîte à perte et grâce à l’affacturage et donc la trésorerie, je ne l’ai pas vu venir avant. Le même jour, au tribunal de commerce, j’ai pris la gérance pour dans la foulée déposer le bilan de cette entreprise !!!

Titre

Vers IMS Retail Agility

Alors que je viens de finir de payer les dettes de la première entreprise, je crée IMS qui deviendra ensuite IMS Retail Agility.

Nous gérions les supports et messages de communication des enseignes à réseau : Carrefour, Leroy Merlin, Courir, Go Sport, Leader Price…

En 15 ans, j’ai changé le modèle 3 fois pour continuer à exister face à nos gros concurrents. J’ai revendu cette entreprise à un groupe de communication international en 2015.

Septembre 2000 : intallation des bureaux d'IMS à Paris 18è

J’installe un bureau à Paris en reprenant un petit studio de fabrication dans le 18ème arrondissement.

Création de LVH Façonnage avec ce que je pensais être un ami (l’inverse n’était pas vrai) et mon premier collaborateur. IMS restera longtemps le premier client de LVH. L’entreprise profite de la manne pour se structurer et se développer sur de nouveaux marchés. L’arrivée de Comme Un Équipage dans le giron du groupe amènera encore plus de business. Au bout de 5 ans, le succès est vraiment au rendez-vous mais les relations entre associés se dégradent franchement. Celui sans qui rien n’aurait été possible ne semble plus être si indispensable pour celui qui avait besoin d’un avion à moteur pour son planeur. Et cette relation toxique m’amènera à prendre une décision qui aura de lourdes conséquences, vendre mes parts.

Un client m’appelle le 24 décembre « Joyeux Noël » pour me dire qu’il ne peut pas me payer la facture d’une campagne pour Toys R’Us. On parle de 130000€. À cette époque c’est énorme. Il me propose de me payer la moitié de suite en échange d’un abandon de créances de l’autre moitié.

Son objectif : faire cela avec tous ses créanciers pour apurer le passif et se débarrasser de l’agence pour l’€ symbolique. J’accepte le deal.

Et après 1 semaine de réflexion, je décide de reprendre son agence Comme Un Équipage. Une petite 15aine de personnes. Après de bonnes recrues, l’agence se fait sa place et devient très rentable. Nous intégrons un studio de création et rapatrions le studio de fabrication du 18ème. Je revendrais cette entreprise en 2008 au DG de l’agence à qui j’avais donné 20% des parts lors de son recrutement.

Reprises de 3 imprimeries en mauvaise posture, mais complémentaires. C’est à croire que je veux chasser cela de ma mémoire, car sans consulter, je suis incapable de mettre des dates précises sur cette expérience. Une restructuration, « comme on dit», qui a du sens. Un chantier de grande ampleur qui nécessite de gros moyens. Impossible de me couper en 5, je commets une erreur de casting en installant à la direction un binôme composé d’une vermine et d’un mouton.

Après 18 mois de l’installation sur le site unique de production et le départ précipité de mon binôme, je me rends compte qu’ils ont fait tourné la boîte à perte et grâce à l’affacturage et donc la trésorerie, je ne l’ai pas vu venir avant. Le même jour, au tribunal de commerce, j’ai pris la gérance pour dans la foulée déposer le bilan de cette entreprise !!!

Ce passage par le bureau d’un mandataire me fera beaucoup souffrir. J’ai bien failli tout perdre. Je suis debout mais sonné… plus rien ne sera comme avant.

IMS devient Retail Agility et j’installe un nouveau modèle économique qui nous fera gagner et/ou regagner de grosses enseignes. IMS redevient « la petite boîte isolée au bord d’une pâture à vaches » (je tairais ici le nom de la personne qui nous a, un jour décrit ainsi). 

La petite boîte disais-je donc qui dérange beaucoup les gros acteurs du marché par son efficacité et sa rentabilité.
Alors même que l’entreprise va bien, que les contrats sont en place, la fatigue est là, j’ai besoin d’air, de changement, de montagne… 

Je revends IMS à Altavia définitivement le 31 décembre 2015.

Changement d'air

La montagne

Février 2016 :
Je signe le compromis pour le rachat d’un shop de Sport à Tignes. Il n’avait pas d’identité propre, il était géré par des héritiers qui avaient d’autres projets.

Bref il était en déclin. 

Il a fallu tout refaire : le concept, l’aménagement et la décoration, élever le niveau de professionnalisme du personnel, créer une ambiance…
Tout était à faire, mais il fallait être patient, car avec la rentabilité d’une petite entreprise, on ne peut en faire qu’un peu tous les ans.

Mais Laëtitia (ma femme) et moi savions très vite dès la première année que nous ne nous étions pas installés à la montagne pour vivre cela. Pour autant, nous continuerons à transformer ce magasin pour qu’il soit présentable et revendable. En décembre 2019, nous signons un compromis pour une reprise effective après la saison d’hiver soit en mai 2020.

Entre ces 2 dates, LE COVID, les acheteurs prennent peur et lâchent l’affaire !! Nous ferons 2 saisons supplémentaires pour trouver un nouveau repreneur. L’outil de travail était parfait. Nous avions redonné ces lettres de noblesse à l’un des plus beaux spots de Tarentaise. Nous étions tristes mais soulagés de vendre en octobre 22.

J’accompagnerais les repreneurs jusqu’en février 2023.

Février 2023 :
Date à laquelle nous signons l’achat d’une ferme en ruine au coeur des châteaux de la Loire pour y ouvrir une maison d’hôtes « Au Détour des Châteaux »